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Festival Cinématographique d'Automne de Gardanne 2005

17ème édition. Cette année un hommage particulier au cinéma africain : : l'Afrique du Sud, l'Angola, le Burkina Faso, le Congo, le Mali, le Tchad, sont interrogés dans leurs traditions et leur histoire, pour des approches réalistes et humaines.
  • Festival Cinématographique d'Automne de Gardanne 2005
Genre : Festival | Gardanne

Du vendredi 21 octobre au mardi 01 novembre 2005

Horaires : 00:00
Rubrique : Cinéma/tv

Il s'agit ici de la nouvelle génération du cinéma africain, avec des films récents (dont une avant-première) et très engagés.

Le dernier film de la talentueuse réalisatrice burkinabé Fanta Régina Nacro, La Nuit de la Vérité, aborde la question des conflits inter ethniques.

Dans une autre nuit africaine où se joue le destin des hommes, Le Jardin de papa du métisse Zeka Laplaine (Congo - Portugal) en dit long sur les effets du colonialisme.

Na Cidade Vazia de Maria Joao Ganga, est à travers le parcours de deux enfants, un regard sur le temps qui s'est écoulé entre deux époques angolaises : les années de l'épopée révolutionnaire et la période perturbée qui s'est imposée à partir des années 80.

Sur un ton plutôt léger, Tasuma de Sanou Kolo Daniel (Burkina-Faso, avant-première), n'en traite pas moins des difficultés actuelles rencontrées par les anciens combattants tirailleurs sénégalais face à l'administration.

La caméra de bois de Ntshavheni Wa Luruli, fable poétique, est une métaphore de l'avenir de l'Afrique du Sud, où la caméra fait figure de carnet intime.

Avec le tchadien Mahamat-Saleh Haroun, le 7e art reste à l'honneur, avec Bye-Bye Africa, réflexion sur le cinéma en Afrique. Du même auteur, Abouna s'attache à l'enfance de deux jeunes africains.

Enfin, un européen témoigne. La sélection gardannaise s'ouvre sur le regard sans concession d'un réalisateur Suisse tournant en Afrique. regards métissés, avec Djourou, une corde à ton cou d'Olivier Zuchuat.


Cinéma africain, les séances spéciales

Abouna, lundi 24 octobre à 16h45 en présence du réalisateur Haroun Mahamat-Saleh
Tahir (quinze ans) et Amine (huit ans) se réveillent un beau matin et apprennent que leur père a quitté la maison. Pourquoi ? Ils l'ignorent. Ils sont d'autant plus déçus que ce jour-là, il devait arbitrer un match de football opposant les gosses du quartier.
Les deux enfants attendent son retour puis décident d'aller à sa recherche à travers une longue errance dans la ville.
"Abouna est plutôt classique. J'ai essayé de me souvenir des lumières et des couleurs de mon enfance, des émotions." Haroun Mahamat-Saleh


Bye-Bye Africa, lundi 24 octobre à 21h30 en présence du réalisateur Haroun Mahamat-Saleh

Bye-bye Africa est une fiction qui emprunte le registre du documentaire. Mahamat-Saleh Haroun retourne chez lui au Tchad pour le décès de sa mère. Sur place, il décide de faire un film sur l'état du cinéma dans son pays.
Regard mélancolique sur une ville où la guerre a chassé le cinéma, Bye-bye devient interrogation et réflexion sur le septième art non seulement au Tchad, mais aussi en Afrique...

"A quoi ça sert le cinéma ?
Au commencement, il y a eu cette question, apparemment naïve, que m'a posé une de mes tantes. C'est comme une balle qu'elle m'avait envoyée ; je l'ai saisie au bond et j'ai décidé de me raconter à travers cette histoire..." Haroun M-S


Djourou, une corde à ton cou, mardi 25 octobre à 21h30 en présence du réalisateur Olivier Zuchuat
"Ce film est construit comme une méditation, celle de quelqu'un qui arpente le pays, et observe patiemment, un peu en retrait". O. Zuchuat

"Qui paie ses dettes s'enrichit" dit le proverbe.
Parfois, les proverbes se trompent : les pays d'Afrique subsaharienne ont emprunté des millions de dollars dans les années 70, au titre de l'aide au développement.
Mais certains comme le Mali ont déjà remboursé aux pays riches plus de sept fois les montants empruntés alors que la dette restant à payer a été multipliée par quatre : la mathématique financière est parfois bien curieuse.
Alors ce film écrit à la première personne à la manière d'un essai économique - s'interroge "Qui aide qui ?"
En bambara, Djourou signifie dette mais aussi corde au cou. Dans la crise de la dette extérieure qui étrangle le Mali, qui tient la corde et pourquoi ne la lâche-t-il pas ?

"Pour quelqu'un qui a un passé de mathématicien, les rouages de la macroéconomie sont fascinants. Tenter de comprendre les mécanismes des grands flux financiers qui circulent autour de notre planète et leurs influences sur la vie des uns et des autres." O. Zuchuat


Parmi les invités du festival :
Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur
présente ses films Abouna
Lundi 24 octobre à 16h45
et Bye-Bye Africa
Lundi 24 octobre à 21h30

Olivier Zuchuat, réalisateur
Présente son film Djourou, une corde à ton cou
Soirée spéciale avec le comité Attac Gardanne - Bassin minier
Mardi 25 octobre à 21h30



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