A ce jour, aucun procès n'a été organisé et les parties civiles sont confrontées à des difficultés sans nombre pour que justice soit rendue.
La lenteur des procédures a déjà valu à la France le 8 juin 2004 une condamnation par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour n'avoir pas traité la plainte avec constitution de partie civile d'Yvonne Mutimura dans un délai raisonnable. A l'heure où le Tribunal pénal
international pour le Rwanda vient de renoncer à réclamer le Père Wenceslas Munyeshyaka et l'ancien préfet Laurent Bucyibaruta et de demander à la France de s'occuper de ces dossiers, à l'heure où l'on attend la décision de la Cour de Cassation concernant la remise de Dominique Ntawukuriryayo au TPIR, les associations parties civiles souhaitent faire entendre leur voix afin que la justice française prenne ses responsabilités dans la lutte contre l'impunité. Seule la
justice pourra permettre aux victimes de retrouver leur dignité, seule la justice pourra donner aux bourreaux l'occasion de reconnaître leur crime et de réintégrer la société des hommes, seule la justice pourra permettre au Rwanda de se reconstruire sur des bases saines et solides.
La justice française doit concourir à cette reconstruction. La paix véritable ne peut se construire que sur la justice.
Intervenants :
Maître Patrick BAUDOIN, avocat, coordinateur du Groupe d'action judiciaire de FIDH
Maître William BOURDON, avocat de SURVIE
Monsieur Alain GAUTHIER, président du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda.
Maître Michel LAVAL, avocat du CPCR
Maître Michel TUBIANA, avocat de LDH
à 10h, dans la salle du CAPE