En 2002, Malia, originaire du Malawi mais exilée à Londres depuis le tournant des années 90, déboulait soudain de nulle part et faisait sensation. Découverte, protégée, façonnée par le producteur français Alain Manoukian, la jeune femme se révélait d'emblée une chanteuse d'exception dotée d'une voix comme on en rencontre peu dans une vie de producteur, émouvante sans pathos, d'une grâce quasi enfantine et comme riche de toutes les émotions de l'âme humaine. Son premier disque, Yellow Daffodils (2002), traversait avec sensibilité et une grande sophistication tous les registres de la musique noire d'aujourd'hui en une sorte de néo-pop jazzy teintée de soul et pulsée de rythmes sud-américains- cocktail subtil, léger, à la fois naïf et raffiné, toujours sensuel : à son image.
Dans son album suivant, Echoes of dreams (2004) elle nous revient avec une musique plus mûre, plus sombre aussi, plus affirmée dans ses orientations, rompant en partie avec l'éclectisme revendiqué du disque précédent. Les rythmiques se sont durcies, les mélodies et arrangements plus résolument rock se sont complexifiés en gagnant en cohérence, et la tonalité générale de l'album s'émancipe cette fois définitivement des références jazzy jusqu'alors associées à la chanteuse.
Pour la sortie de son troisième album, Young bones (2007), elle part en tournée européenne.
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