Le soleil se lève,
Que de lamentations!
Une nouvelle journée commence,
Qui sait si elle sera
Favorable ou défavorable,
Agréable ou désagréable ?
Ce qu'il nous faut, c'est de l'espoir,
Mais, qui ne peut pas espérer sous le soleil de Satan ? Qui ne peut pas espérer pour vivre? Comme le dit Arthur Rimbaud, " les hallucinations sont innombrables. C'est bien ce que j'ai toujours eu: plus de foi en l'histoire, l'oubli des principes. Je m'en tairai: poètes et visionnaires seraient jaloux ". Non, il ne faudrait pas se taire, il faudrait de la persévérance. Inventeur des mots ou dénonciateur des maux, la vie doit être vécue et vivable. N'en déplaise à ceux qui ne veulent pas s'assumer.
Dans Terre meurtrie, Kevin Mandah veut être lui-même et vient dénoncer la bêtise humaine, les horreurs, les affres de la guerre tout en faisant sienne, son émotion tellurique. Il essaie de s'émouvoir au souvenir de son enfance, sa jeunesse. Son talent est perfide et s'éclatera en plein jour pour dire le non-dit, s'entretenir et polémiquer avec l'autre, son semblable. Ses textes très poétiques sont sensuels et à découvrir même s'il reste nostalgique du classicisme.