Composé de fragments qui se renvoient et se télescopent les uns avec les autres, créant ainsi de multiples jeux de temporalité et de
spatialité, ce film montre sur une durée de trois ans (Juillet 2007- Janvier 2010), les conditions de vie des personnes migrantes à Calais.
Par là-même, il montre comment les politiques engagées par les Etats policiers modernes débordent le cadre de la loi, et font surgir des
zones grises, des interstices, des espaces d'indistinctions entre l'exception et la règle.
Les individus (et aux premiers chefs, comme énonciation des "vaincus", parias ou plèbe contemporaine : les réfugiés, les déplacés, les immigrés, les sans-papiers, mais aussi les chômeurs, les jeunes de banlieue…), se voient ainsi traités comme des criminels, sont
dépouillés, "dénudés" des droits les plus élémentaires qui font d'eux des sujets de droit, et réduits à l'état de "corps purs", ou "vie
nue".
Des figures de guerres
PAF libre / 19h